Les noix vertes grossissent les poches des enfants-harpistes qui attendent une Bentley au pays de Cornouailles; et les yeux des chevaux qui galopent boivent l'air frais d'octobre.
Sous l'escalier de bois vert et noir, de petits souliers blancs vagabonds de marins en herbe nattent l'attente des jours meilleurs. Mais quelle décadence depuis! C’est ainsi que les chats du désert encensés, devenus pumas des Andes chantent en secret L'Etoile de mer.
Alors ouvrez vos clairières avec des mots perçants car le cocher de Pégase illuminera bientôt les amours les plus sombres...L'odeur des cartes neuves, la magie de la première montre, le tepee sur le plateau de L.et l'équilibre enfin sur une bicyclette (genoux meurtris) et le rire du bonheur saisis au passage, autant de rayons de miel sur la pierre dure, un émerveillement de petit homme, qui les yeux du ciel a volé.
Ailleurs l'avion se pose sur l'aube endormie, sang et or, ce gros oiseau picoreur de nuages hauts; Cela sent les marchés de fruits et légumes orientaux sur la piste en latérite. La reine oh! De ce poème en descend, belle sirène de Venise attendrie. Cette sirène a trois ombres en laisse, les ombres fardées qui joignent leurs mains-nageoires. Vêtu de lin, le fils du Poète limousin parle occitan et trinque avec elle dans un cercle de thuyas : du vin paillé et des arbousiers; se dérobe le soleil sous un dais béni par Antigone.
Alors un mime grimpé sur table de verre sort de son puissant silence, se métamorphose en sauterelle de papier égyptien, les murs transpirent du suint, du suint, du suint.
Avec la complainte du gitan, la ramasse des noix s'acheva à Pâques, l'école des vers de terre dorés ayant choisi ses lauréats. Moi je tramais dans mon coin des jeux interdits.Bizarre? Quoi bizarre non c'est le blizzard à cent lieues à la ronde. Ronde comme la tête du Hottentot mécanicien;Vous avez autant de vies que de secondes, chers oursons et vos pouces sont seulement des micros roses.Mouches et histoires de galets en forme de cœur des soldats.Sachez petits Léviathans de fortune aux Tuileries regarder les joueurs de boules près des bassins où voguent les petits navires à voiles; Cyrano appelle la lune sous son long nez, et les collines de Summerhill crient: libre libres !!! Enfin, puisqu’il faut une fin, chats harpe, avion, vélo, mime seront plantés pour le premier mai.FIN
copyright 2013 par Jean-René Bourlet à la Gironie -Linoire.