Jean-René Bourlet
Poète
"J'ai commencé à poétiser et à lire les surréalistes en passant mon bac littéraire au Lycée Pasteur de Neuilly; j’étais aussi passionné de musique. Je passe ma licence en philosophie à la Sorbonne et la maîtrise à Paris-8 St-Denis, avec René Schérer. En 1983 publie Poématique, en 1989 Le Poémien (préface de JC Dorge), en 2003 Variances, en 2008 Paradis, en 2013 Racines et Gerbes, et Fortune de l'horizon à venir habitant désormais la Corrèze.
Maints poèmes ont été publiés dans des revues françaises ou italiennes. J’ai traduit aussi des poèmes classiques et modernes (allemand, anglais, italien).
Prix: 1989 Thromas-Desage, 2002 Arts et lettres de France (nouvelle), 2003 Athanor/L'oiseau bleu, 2010 diplôme d'honneur Médaille internationale du bleuet, 2013 trophée du bleuet. Prix Charles le Quintrec poésie Humour…
J'ai été figurant dans deux films dont un tourné au château de Linoire (propriété familiale), La Tempête et George et Fanchette d'après G. Sand. Je peins et dessine (expositions à Turenne).
J'ai connu jeune l'écrivain André Couteaux, et rencontré beaucoup d'auteurs français et étrangers lors de dédicaces. Enfin j'ai été metteur en ondes sur 6 radios locales de Corrèze et du Lot. Je suis membre de la S.C.AM à Paris. J’ai été membre de la Sapf et publié dans quatre numéros de l’anthologie Florilèges dirigée par Olivier Furon Bazan.
Je prépare un prochain recueil, à paraître début 2014. J'habite au "Renardier", maison sur la hauteur de la vicomté de Turenne, plus beau village de France. Je suis né le 5 mai 1956 à Lille. Intérêt pour la linguistique et la photo.Ma petite thèse est que l'on peut et doit réconcilier poésie et philosophie, dans un combat énergique contre la paupérisation du langage, et varier, multiplier les formes autant que possible. J'ai eu le bonheur de faire des lectures, relayées par la presse locale, de mes poèmes dans des cadres idoines. Ainsi d'un nouveau fleuve découvert et conquis. "
Les noix vertes grossissent les poches des enfants-harpistes qui attendent une Bentley au pays de Cornouailles; et les yeux des chevaux qui galopent boivent l'air frais d'octobre.
Sous l'escalier de bois vert et noir, de petits souliers blancs vagabonds de marins en herbe nattent l'attente des jours meilleurs. Mais quelle décadence depuis! C’est ainsi que les chats du désert encensés, devenus pumas des Andes chantent en secret L'Etoile de mer.
Alors ouvrez vos clairières avec des mots perçants car le cocher de Pégase illuminera bientôt les amours les plus sombres...L'odeur des cartes neuves, la magie de la première montre, le tepee sur le plateau de L.et l'équilibre enfin sur une bicyclette (genoux meurtris) et le rire du bonheur saisis au passage, autant de rayons de miel sur la pierre dure, un émerveillement de petit homme, qui les yeux du ciel a volé.
Ailleurs l'avion se pose sur l'aube endormie, sang et or, ce gros oiseau picoreur de nuages hauts; Cela sent les marchés de fruits et légumes orientaux sur la piste en latérite. La reine oh! De ce poème en descend, belle sirène de Venise attendrie. Cette sirène a trois ombres en laisse, les ombres fardées qui joignent leurs mains-nageoires. Vêtu de lin, le fils du Poète limousin parle occitan et trinque avec elle dans un cercle de thuyas : du vin paillé et des arbousiers; se dérobe le soleil sous un dais béni par Antigone.
Alors un mime grimpé sur table de verre sort de son puissant silence, se métamorphose en sauterelle de papier égyptien, les murs transpirent du suint, du suint, du suint.
Avec la complainte du gitan, la ramasse des noix s'acheva à Pâques, l'école des vers de terre dorés ayant choisi ses lauréats. Moi je tramais dans mon coin des jeux interdits.Bizarre? Quoi bizarre non c'est le blizzard à cent lieues à la ronde. Ronde comme la tête du Hottentot mécanicien;Vous avez autant de vies que de secondes, chers oursons et vos pouces sont seulement des micros roses.Mouches et histoires de galets en forme de cœur des soldats.Sachez petits Léviathans de fortune aux Tuileries regarder les joueurs de boules près des bassins où voguent les petits navires à voiles; Cyrano appelle la lune sous son long nez, et les collines de Summerhill crient: libre libres !!! Enfin, puisqu’il faut une fin, chats harpe, avion, vélo, mime seront plantés pour le premier mai.FIN
copyright 2013 par Jean-René Bourlet à la Gironie -Linoire.
Fable de vivant sable, le visage
est-ce le double portrait de l'âme?
Sur lui l'existence dépose ses glaises,
Une étoile au front, une ride sur l'écorce
Tendu vers un point invisible, réfléchissant
les clartés et les fontaines de paroles,
jusqu'au masque de mort inéluctable...
Muses, soyez silencieuses, mais écoutez
ce que l'œil dit à l'oreille, ce que le front
affronte, et ce que les joues ont d'amour
et de baisers; le parfum que respire le nez
ce que les ourlets des lèvres taisent.
Forêts immenses de tous visages, à peindre
Du plus cuit des pains au plus blanc.
Tu n'assassineras point !
Mais la beauté fugace, dans le temple du temps
Accuse ses traits comme une pâte dure.
(vie -sage)
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