Le monde, cet Adam parcouru en tous sens de chaos et d'ordre, de noir et de couleurs, au miroir du lac céleste, se regarde tous les millions d'années :"si j'étais moine cistercien avec une âme artiste, je referais Tout divinement et pas humainement.
Les fleurs, les lions, les séquoias, les crabes, les flûtes et les coquillages seraient autant de dieux à vénérer... des vies divines....
Et dans le grand concert astéro-planétaire, je brillerais plus que dix soleils !!!
Mais l'écho de l’Adam fût : "tu n'es, oh! Monde, que le Narcisse de mon jardin immense inviolé. Nul maître donc. Aucune empreinte de ces foutus hominidés.
Et de gloser : le mode-Adam est-il premier ? Tiré des côtes de l'univers plus large ? Sa fin est-elle comprise dans son origine ? Les fourmis, curieusement ont les réponses dans leurs sillages imperceptibles.
L'Adam-monde se gratte la gorge et une tempête s'abat sur les îles de l'ouest.
Il se nourrit d'antimatière dans les cirques vierges des premiers temps, et dévore quelques hominidés, ce qu'il appelle communion. Les lumières rouges éclairent tout son être et ses rêves enfantent des livres de philosophie depuis qu'il est né.
Il agit sans agir, voit sans voir, fait sans faire, se déplace dans le cosmos avec une espèce de musique très grave, genre pulsar régulier.... Et le cœur de ce monde est un dieu réincarné d'un seigneur mort au combat.
Rien ne se perd... Le lac céleste est fait de grandes ailes planes coruscantes, et peuvent incendier qui les regarde ; De fait d'Adam-monde on l'aura compris est l'Avatar suprême. Bien des croyances en découlent depuis, qui nourrissent l'inconscient des hominidés, qui se débattent dans leurs intrications de nœuds de marine.
Ces hominiens pullulent en surface mais sèment la haine et la destruction volontaire. Ils ne savent pas ce qu'est L'Adam, car il est immatériel et invisible à leurs yeux de chair. Il ne s'appellera plus monde bientôt. Mais se transformera en ellipse dans le cosmos infini.

Jean-René Bourlet