Ancien professeur de faculté (Princeton et Bruxelles), ancien chercheur de l’Institut für europäische Geschichte de Mayence, du Center of Theological Inquiry de Princeton (USA) et de la Herzog August Bibliothek de Wolfenbüttel ; ancien collaborateur scientifique du C.I.E.R.L. de l’Université libre de Bruxelles ; ancien pasteur de l’Eglise protestante unie de Belgique (Chapelle royale),
ean-Loup Seban consacre sa retraite à la bibliophilie ancienne et à la poésie d’inspiration antique, renaissante et classique (du XVIème au début du XIXème siècles).
Il est membre du comité de rédaction de la Revue Générale et de l’Association des Ecrivains belges de Langue française, dont il est vice-président. Il est également membre de la Société royale des bibliophiles et iconophiles de Belgique et de l’Association royale des Ecrivains et Artistes de Wallonie.
Il vient d’adhérer à la Plume Vagabonde et d’être agrégé à la Société des Poètes Français.
Publications littéraires
- Otiose ou l’honnête ociosité vengée, essai, Editions Magermans, Andenne, 2006.
- L’amateur d’éloges, conte satirique, La Revue Générale, 12, 2007.
- Le Pédant malgré lui, ou le Triomphe des Muses, conte satirique, La Revue Générale, 1, 2009.
- Désirs apollinaires ou Porte-feuille de Macare. Considérations sur Monsieur François Hemsterhuys, Garde des Antiques du Prince d’Orange, pour servir à l’Histoire et à la Philosophie des Arts d’imitation, suivies d’une Disquisition sur le Magistère du Goût. Robert Clerebaut imprimeur, Bruxelles, 2014.
- La Bouquineriade, ou les Quatre Parties du Jour d’un Bibliomane Métromane, Robert Clerebaut imprimeur, Bruxelles, 2016.
- La Bergeride, Spicilège de sonnets antiquisants, Robert Clerebaut imprimeur, Bruxelles, 2017.
La stèle solitaire
Penché sur une tombe antique et solitaire,
J’écoute un nyctalope en ce lieu retiré,
Où la douceur du soir baise un jour expiré,
Hululer vers le ciel sa plainte funéraire.
Sous les ormes touffus, firmament tutélaire,
Je lis cette épitaphe en ce marbre cendré
Qui m’instruit sur le sort d’un rapsode lauré,
Des Nymphes du Permesse, amant et mercenaire.
S’élevant sans orgueil, le frêle monument
Rappelle au promeneur le destin d’un géant
Qui par des vers divins a conquis un empire.
Ce vétuste vaisseau, mieux qu’un tombeau de roi,
M’inspire sur la chaise un fervent panégyre
Pour ce chantre qui mit l’univers en émoi.
L'aveugle rapsode
En l’île de Sicos, un aveugle rapsode,
Que d’avares marchands avaient hier débarqué,
Trop pauvre pour le coût d’un maritime exode,
Par trois pâtres naïfs fut enfin remarqué.
De sa canne il tâtait le rivage incommode ;
Sous l’ombrage on assit le voyageur choqué ;
Les rustiques pipeaux de cet heureux synode
Louangèrent Palès qu’on avait invoqué.
Le vieillard soutenu par le sang de la treille,
Prend sa lyre d’ivoire et chante une merveille :
La vengeance d’Achille étourdissant les Dieux.
Un drap d’herbe et de mousse enlace le poète
Qu’un doux pavot endort du sommeil d’un prophète,
Entourés des pasteurs, émus et radieux.
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