Lucette  Moreau

Poète

Lucette Moreau est née le 29 Décembre 1925, à Buzancy, dans I' Aisne, près de Soissons.
Elle fait ses études primaires supérieures comme interne au collège Jean Macé de Château-Thierry, puis entre au lycée de Soissons pour préparer un baccalauréat Lettres, obtenu avec mention « assez bien » en 1944. Elle prépare aussitôt en Sorbonne une double licence en Lettres Modernes et Histoire médiévale, puis enseigne ces deux matières dans plusieurs établissements du Loiret jusqu'à l'âge de la retraite.

Une passionnée de littérature et de poésie

A neuf ans, Lucette Moreau est lauréate du prix de diction du Concours Général et compose ses premiers poèmes dès l'âge de quatorze ans. Elle participe très tôt à la vie littéraire et poétique nationale en adhérant ou en collaborant à de nombreuses associations culturelles.

Secrétaire des Beaux- Arts du Gâtinais de 1973 à 1976, secrétaire, puis Vice- Présidente de l'association de jumelage avec I' Angleterre « les Amis de Crowborough ». Elle reprend en 1974 la Présidence des Amitiés littéraires du Gâtinais, pratiquement en léthargie et redonne un puissant dynamisme à cette association, la dotant d'une audience à l'échelon national et francophone, d'une revue trimestrielle de 32 pages tirée à 300 exemplaires, d'un prestigieux concours de poésie « les jeux floraux du Gâtinais » de causeries, conférences et sorties littéraires et artistiques de niveau universitaire et ce pendant trente années, de 1975 à 2005.

Lucette Moreau a aussi une importante activité sociale et humanitaire, pour promouvoir la culture notamment auprès des seniors et des jeunes. Elle a participé à l'action d'alphabétisation des pays en voie de développement par l'envoi de livres, sous l'égide de l'ADIFLOR, présidée par Xavier Deniau, ancien Ministre, donne des conférences littéraires auprès des universités du Temps libre de Montargis, Gien, Pithiviers, et encore régulièrement des causeries littéraires et historiques aux Quatre Saisons à Montargis. Elle intervient dans les écoles primaires de Gien, Chalette, et Courtempierre pour des initiations à la poésie auprès des élèves de CM 1 et CM 2 et parraine un prix de poésie pour les élèves de premier cycle dans le cadre du salon du livre de Montargis.
A la question « Madame MOREAU, voudriez-vous nous éclairer sur votre personnalité en précisant vos objectifs ? »,
celle-ci répond spontanément :

« Mes objectifs sont simples : promouvoir et défendre la langue et la culture françaises au moyen de publications, causeries, conférences, organisation de concours et manifestations culturelles, notamment auprès des jeunes et des seniors. »

Elle est en outre Présidente du Prix Nidas -Poisson d' Or de Paris depuis 1999, Présidente du Grand Prix Littéraire de la Société Académique des Arts Sciences Lettres, placée sous le haut patronage de la Présidence de la République et juré des prix littéraires des villes de Chablis et Montélimar.

Membre adhérent ou sociétaire de nombreuses associations littéraires: la Société des Poètes et Artistes de France, Le syndicat des journalistes et écrivains, L'Association des A.R.C.C. de Chablis, La Plume Vagabonde en Belgique, les Amitiés littéraires du Val d'Orléans, d'Art et Poésie de Touraine à Tours, elle est Sociétaire de la Société des Poètes Français, reconnue d'utilité publique et de Poètes sans frontières. Elle a appartenu jusqu'à leur dissolution à La Légion Violette, à la Fédération nationale des Ecrivains de France et à I' Académie des Provinces Françaises, où elle fut nommée déléguée régionale perpétuelle en 1998.

Ecrivain et conférencière, elle est l’auteur d’un important essai historique « La famille Bonaparte dans les Sciences et les Arts », d'un recueil de contes et nouvelles « Contes au fil du temps » ( épuisé), d'un essai «Connaître la Chine », rédigé à la demande de la Municipalité de Montargis pour l'année de la Chine en 2004, et d'un «petit précis de poésie classique à l'usage des poètes débutants ou confirmés ».

Citons encore deux recueils de poèmes édités, «Bouquets autour de ma chaumière» et « rimes en bouquets », d'un roman édité «au-delà de la haine», Grand prix de la ville d' Orange, d'un autre recueil de contes et nouvelles "Contes et Nouvelles d'hier et d' Aujourd'hui", d'un essai littéraire " Femmes de Lettres et Femmes de cœur", d'un second roman « La Ferme des Ouches», d’un autre recueil de poèmes « Chansons roses et chansons grises», de deux romans encore inédits, d'un essai historique inédit " Et Ferrières me fut conté" et d'une bonne centaine de conférences littéraires et historiques.
Ses Prix et distinctions :

Outre une bonne trentaine de Prix littéraires divers Lucette Moreau s'est vu décerner :
La médaille d'argent du grand Prix humanitaire de France en 1982
Le grand prix du Gâtinais du Lion' s Club en 1984-La Médaille d'Or de la Renaissance Française en 1985
Le Prix Nidas du Poisson d'Or en 1997 La Médaille d'Or des Arts Sciences Lettres en 2002
Le Prix « servir » du Rotary en 2004
La Grand Croix d'argent du Mérite et Dévouement Français en 2009
La Grande Médaille de Vermeil des Arts, Sciences, Lettres en 2011
Le titre de Membre d'honneur Honoris Causa de la société littéraire italienne "Italia in Arte " à Brindisi en 2011.
Chevalier de l'Ordre du Mérite National
En 1997, Monsieur Xavier Deniau, Député du Loiret, Ancien Ministre lui remettait les Palmes Académiques (chevalier). En janvier 1999, Madame Catherine Trautmann, Ministre de la Culture, lui remettait la médaille de Chevalier des Arts et Lettres, en Décembre 1999, elle recevait le titre de lauréate de l'Académie française, avec le Prix de Poésie « José Maria de Hérédia » décerné à son recueil « rimes en bouquets ».
Le 6 juin 2008 Lucette Moreau était promue Officier dans l'ordre des Palmes Académiques par Monsieur Robert Mourichon, Trésorier National de l'Ordre.

Ma sologne

Toute blonde elle rit quand revient le printemps,
Ma princesse endormie au val fleuri de Loire,
Gardienne des valeurs qui firent notre histoire,
Au cœur de ses grands bois aux charmes envoûtants.
Ses châteaux oubliés, témoins des anciens temps
Portent le souvenir d’un fier passé de gloire,
Pour le conter, un jour, aux biches qui vont boire
Près de ses clairs ruisseaux et de ses frais étangs.
J’aime l’odeur de miel au creux des genêtières
Quand les faisans dorés couvent dans les bruyères,
Sous l’ardeur des midis abrités des buissons.
Dans ses vergers en fleurs, vibrants de chants d’abeille
Ses grands seigles d’avril agités de frissons
C’est la fière beauté de son âme qui veille.

Quand je te vis entrer

Quand je te vis entrer à petits pas, sans bruit
Dans l’automne dormant de ma triste chaumière
Tes yeux sont devenus ses flambeaux, sa lumière,
Le soleil s’est levé sur mes songes de nuit.
Les orages, l’hiver et le temps qui s’enfuit
Peuvent bien s’écouler, comme court la rivière,
Moi je n’en sais plus rien ; ma tâche familière
Est trop pleine de toi pour engendrer l’ennui.
Quand j’écoute ta voix joyeuse qui se grave
Au plus profond de moi, comme une chanson grave,
C’est l’hymne du bonheur, au cœur de la maison.
Tu as fait de mes jours, tout au long de chaque heure
Un éternel printemps, oubliant la saison
Car l’amour, à jamais, emplit notre demeure