Avec la spontanéité d’une femme de cœur, Nicole DUBROMER ne cherche pas à réaliser une œuvre de style
les gens les plus humbles qu’elle décrit avec authenticité en leur offrant une place centrale dans son œuvre parsemée d’espoir et pointes d’humour, ont surtout besoin d’être reconnus à travers son écriture directe et concise, en une forme où la rime et le vers apportent par intermittence des parfums délicats en subtils cadeaux. Nul doute que Nicole entrant dans notre Ronde poétique, apportera à tous son sourire d’amie bienveillante*.
Jean-Charles Dorge
Le recueil "Fleurs de banlieue" de Nicole Dubromer figure dans notre rubrique La Librairie / La Bibliothèque.
Diplômée ès Lettres de la Sorbonne après une enfance ballotée dans différentes villes européennes (Baden-Baden, Londres) et françaises (Castres, Perpignan, Paris), Nicole DUBROMER, née au Maroc, a enseigné le Français en qualité de Professeur certifié pendant une grande partie de sa carrière, avant de devenir Conseillère Principale d’Éducation dans la Fonction Publique.
Intéressée par les arts, elle a également suivi sur plusieurs années les cours de l’École du Louvre, du Conservatoire de Musique du Val d’Oise, appris la peinture sur porcelaine à la Cour des Arts de Vauréal, pour finalement s’adonner à l’écriture : Scenarii, romans et poésie
Admise à la Société de Poètes Français en 2012, elle s'implique activement dans cette honorable société.
Mimosa
Cette fleur si simple avec ses pompons jaunes,
Pousse, insouciante, sur le sol qui lui donne
Sa floraison ; ses branches se balancent au vent
Elle semble sonner ses grelots frissonnants.
Toujours la première éclose au printemps,
Ses feuilles finement découpées susurrant :
« De par le monde nous sommes des millions
A vivre dans la misère sans illusion ! »
Modestes nous sommes de petites boules d’or
Sauvages, soufflées par le vent et si sages,
Ruinées par la vie, nous apportons le beau temps,
Désolées de nous nourrir de l’air du temps.
L'oubli
Mon âme plaintive se noie dans le chagrin,
Une grisaille épaisse s’étend sur mon chemin,
Ce n’est plus le temps de chercher l’aventure,
Mes pas sont une marche funèbre obscure.
Mon cœur en émoi pleure un doux souvenir,
Celui de mon tendre époux qui vient de sortir,
Je suis devant la porte qui s’entre baille
Attendant je ne sais qui dans ma débraille.
Les lointains moments de bonheur, les caresses
Par le souffle du vent s’envolent sans cesse !
Les jours passent lentement monotones
M’abandonnent, la tristesse m’emprisonne.
Un brouillard diffus enveloppe ma tête,
Tous les êtres aimés ont soudain disparu,
Leur souvenir s’estompe, je suis en quête
De l’image de ma mère que j’ai perdue.
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