Jean-Charles Dorge
Vers un horizon de lumière
L'Espoir
L’urgence de nos travaux tient au constat du risque de chaos dans notre société humaine.
Serait-il concevable, et surtout admissible, qu’après tant d’efforts de compréhension depuis le début de son cheminement, l’humanité n’aboutisse qu’à sa propre destruction ?
Le développement des sciences, l’accumulation des connaissances en tous domaines, l’apport extensible des moyens techniques en perpétuelle évolution, n’auraient-ils pu servir, et n’auront-ils encore pour finalité, qu’à amener notre monde à un vaste et irréversible échec.
Or, chaque guerre est le signe d’un échec. Chaque intention de guerre est indigne de l’Homme. Que ceux qui manigancent pour organiser, directement ou non, une guerre, soient déclarés indignes d’appartenir à la race humaine !
Qu’aurait-il manqué au raisonnement de l’Homme ou à ses perceptions de l’univers, pour qu’il soit ainsi condamné à sa disparition ? Si la fin du monde lointaine semble inéluctable, d’après les calculs de nos astrophysiciens, n’appartiendrait-il pas à notre nature de nous agripper au mât du navire, comme de nous réfugier à bord de l’arche salvatrice de l’éternel Noé ?
Reprenant notre réflexion à ce stade, il ne s’agit pas ici de chercher les moyens de sauver la substance physique de l’humanité mais d’élever sa raison d’être au niveau du salut universel de son « âme », d’un point de vue parfaitement concret - même si la notion semble paradoxale.
Les religions nous ont habitués à des formules tant apprises que nous les récitons sans plus comprendre leur signification profonde. Oublions le côté moralisateur, qui a pu trouver son utilité au fil du passé, et encore aujourd’hui… Allons aux tréfonds du discours caché de nos plus grands théologiens (Cf. Thomas d’Aquin), souvent en phase avec les philosophies les plus élaborées ayant permis de sortir les hommes de leur barbarie primitive...
L’hypothèse d’un espoir supranaturel a ravi les esprits au point que les peuples ont progressé vers la structuration de leur société, faisant face aux contraintes démultipliées liées à l’accroissement de la population. Ils n’ont cessé de construire, chercher des solutions, réfléchir sur le futur. La précipitation ou l’urgence de situation les ayant parfois menés à l’erreur, ils en sont venus à s’interroger sur l’illusion de leur progrès, et se sont convenus d’une certaine idée de leurs égarements. D’où les doutes sur la condition humaine ont de nos jours des effets ravageurs sur la volonté d’avancer !
Si les grands chapitres de la philosophie, eu égard aux idées, s’avèrent tellement transposables aux chapitres de l’histoire, nous devons admettre que les deux domaines suivent un trajet parallèle.
Et si tout ce travail accompli devait nous mener à la conclusion que nous allions enfin pouvoir passer, dans une certaine mesure, d’une méthode didactique à celle de l’intuition pure, que l’occident a si peu prise en considération ?
Un espoir se fait jour : Celui d’accéder à une conscience pure de nos actes, qui nous permettrait de nous libérer l’esprit de ses angoisses, d’acquérir la confiance en nous-mêmes pour passer à l’action juste, pressentie comme la bonne action (Cf. Mehrban ), elle-même source du véritable espoir !
Association I Mentions & Crédits I Newsletter I Evénement
La Ronde Poétique - 14 rue de Verdun - F-92500 Rueil-Malmaison